Tempus Perrin
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Le destin d'un homme, l'heure d'une destinée.Biographie claire, séduisante, incisive et distanciée de Napoléon, retraçant son incroyable existence, de sa naissance à sa mort. Un texte synthétique et limpide.
" Je suis tellement identifié avec nos prodiges, nos monuments, nos institutions, tous nos actes nationaux, qu' on ne saurait plus m' en séparer sans faire injure à la France : sa gloire est de m' avouer ; et, quelque subtilité, quelque détour, quelque mensonge qu' on emploie pour essayer de prouver le contraire, je n' en demeurerai pas moins encore tout cela aux yeux de cette nation " (À Las Cases, Sainte-Hélène, 9 décembre 1815). -
Jean Moulin : le politique, le rebelle, le résistant
Jean-Pierre Azéma
- Tempus perrin
- Tempus
- 8 Juin 2023
- 9782262104405
La biographie référente d'un homme singulier, dont le prestige reste marqué de mystère.
Au-delà d'une biographie politique, Jean-Pierre Azéma a su retracer l'histoire de la France libre jusqu'en 1943, de la Résistance intérieure et des relations complexes entre Londres, Washington et Alger. En combinant archives, récits, explications et témoignages, il brosse aussi l'aventure singulière d'un homme à la fois semblable à tant de ses contemporains et dont l'entreprise le hisse jusqu'à incarner le héros de la Résistance pour plusieurs générations de Français. -
L'édition collector en un volume des deux biographies à succès de Jean Sévillia, Le Dernier Empereur. Charles d'Autriche 1887-1922 et Zita, impératrice courage.En 1916, à la mort de l'empereur François-Joseph, lui succédant sur le trône des Habsbourg, son petit-neveu, l'archiduc Charles, marié cinq ans plus tôt avec la princesse Zita de Bourbon-Parme, devenait l'empereur Charles Ier en Autriche et le roi Charles IV en Hongrie. Il avait 29 ans, et un programme : la paix, les réformes. De 1916 à 1918, le jeune monarque tenta l'impossible pour desserrer l'alliance allemande dont il avait hérité et permettre à son pays de sortir du conflit. Il ouvrit à cette fin des négociations secrètes avec les Alliés, notamment par le truchement de ses beaux-frères, Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, officiers dans l'armée belge. Cependant aucun de ses adversaires ne saisit la main que tendait Charles Ier, soutenu par son épouse.
En 1918, l'Autriche-Hongrie démantelée, l'empereur dut renoncer au pouvoir. Il se réfugia en Suisse avec sa famille, mais sans perdre l'espoir de retrouver un jour sa couronne. Après deux vaines tentatives de restauration en Hongrie, en 1921, Charles et Zita furent relégués par les Alliés sur l'île de Madère où ils vécurent dans le dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'acheva dans le drame : le 1er avril 1922, l'empereur mourut à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, alors âgée de 30 ans et enceinte de son huitième enfant, devait survivre soixante-sept ans à son mari. Dans un premier temps, elle se voua à élever ses enfants, dont l'aîné, Otto de Habsbourg, était destiné à la politique. Vivant en exil en Espagne, en Belgique, aux États-Unis et au Québec, l'impératrice Zita revint en Europe au début des années 1950, mais n'eut le droit de revenir en Autriche qu'en 1982. À sa mort, en 1989, à l'âge de 97 ans, ses obsèques ont été célébrées à Vienne selon l'ancien cérémonial funèbre des Habsbourg.
L'empereur Charles Ier a été béatifié par Jean-Paul II en 2004. L'impératrice Zita fait aussi l'objet d'un procès de béatification, ouvert en 2009. La dimension spirituelle de ces deux personnages, outre la tragique singularité de leur destin historique, confère à leur couple un rayonnement croissant. -
" Un livre romanesque en diable. " Le ParisienUn couple légendaire parmi les plus célèbres de l'histoire (1854-1898). C'est la rencontre d'un homme de devoir et d'une femme en rébellion.
Quelle fut leur vie, publique et privée ? Comment fonctionnait cette monarchie conjugale, double elle aussi ? Dans quels domaines furent-ils d'accord ? Savaient-ils la vérité sur la mort de leur seul fils et héritier à Mayerling ? Et cette question simple mais essentielle : se sont-ils réellement aimés à défaut d'être heureux ?
De l'union à la cohabitation, des crises à l'entente cordiale, de l'amusement à l'agacement, de l'exaspération à la colère, cette biographie croisée présente le destin exceptionnel de deux têtes couronnées devenues des mythes de leur vivant. Celui du " dernier monarque de la vieille école ", amoureux définitif de son épouse fuyante, assassinée par un anarchiste ignorant que sa victime était bien plus révolutionnaire que lui et qu'elle espérait cette délivrance. Une mort qui bouleversa les peuples et dévasta son inconsolable mari. -
Ian Fleming : les vies secrètes du créateur de James Bond
Christian Destremau
- Tempus perrin
- Tempus
- 14 Septembre 2023
- 9782262105044
La biographie de référence du créateur de James BondIan Fleming (1908-1964), doté d'une enfance écossaise privilégiée, se révèle pendant la Seconde Guerre mondiale : il rejoint le renseignement naval, où il imagine les plans les plus audacieux et se fait remarquer par sa capacité à résoudre les problèmes et par le peu de respect qu'il manifeste pour la hiérarchie. Immédiatement après-guerre, il erre entre piges journalistiques et séjours à la Jamaïque où il acquiert une maison en 1946 et entre en littérature un peu par hasard : mêlant aventures exotiques, intrigues, " méchants " invraisemblables, torture, sadomasochisme, séduction et sexe, il renouvelle un genre et séduit un public de plus en plus nombreux grâce à un personnage désormais entré dans la légende du cinéma : James Bond.
Christian Destremau brosse avec maestria le portrait intime de ce génie créateur et secret dont le héros continue à fasciner des millions de personnes à travers le monde. -
Les grandes figures catholiques de la France
François Huguenin
- Tempus perrin
- Tempus
- 6 Avril 2023
- 9782262103705
Quinze portraits des bâtisseurs de notre histoire.
De Clovis à de Gaulle, des décombres de l'Empire romain à la barbarie nazie, François Huguenin constate que le catholicisme constitue la matrice profonde de notre histoire. Les quinze portraits ici choisis, brossés avec sensibilité, interrogent la manière dont la foi a façonné l'histoire et ce que signifie être catholique. Pour ces figures d'exception aux visages multiples (Charlemagne, Bernard de Clairvaux, Saint Louis, Jeanne d'Arc, Richelieu, Saint Vincent de Paul, Pascal, Thérèse de Lisieux...), la foi constitue un socle commun qui scelle leur destin individuel et national et les encourage à accomplir leur mission politique et spirituelle. -
La dynastie qui a fait l'Angleterre.1485-1603. En l'espace de trois générations, l'Angleterre passe du Moyen Âge flamboyant aux fastes de l'époque baroque, de la guerre des Deux-Roses à la construction d'un État. Dans cette saga familiale, on n'est jamais très loin du conte : on y croise Henri VII, le père fondateur, son fils Henri VIII alias Barbe-Bleue, le petit Édouard VI, la sulfureuse reine Marie, ou encore l'acariâtre Élisabeth. Tous ont illustré leur siècle, cet âge d'or de la culture anglaise qui nous éblouit encore ; ils ont affiché à la face du monde leur réussite et leur richesse à peine entachées par leurs exactions et une sauvage répression. Aujourd'hui comme jadis, les Tudors hantent notre imaginaire.
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La biographie référente du maître-penseur de la guerre.Au même titre que Montesquieu pour le droit et Newton pour la physique, Carl von Clausewitz (1780-1831) a fondé l'étude systématique de la guerre en tant que phénomène humain éternel. Son livre majeur,
De la guerre, est toujours lu et étudié dans le monde entier, car il a cette qualité rare de ne pas enfermer la réflexion mais de lui permettre, au contraire, de se développer et de s'adapter aux soubresauts de l'histoire. Or la vie de Clausewitz - à la fois officier supérieur et écrivain d'exception - reste pour beaucoup un mystère. La fin de la guerre froide, la réunification allemande et la reconstitution d'une partie des archives prussiennes permettent de mieux connaître l'homme. Loin d'être un penseur solitaire, le stratégiste a toujours entretenu de solides amitiés et il a pesé sur certaines décisions importantes durant les guerres napoléoniennes. Sa réflexion a aussi porté sur les rapports franco-allemands, dont il a bien compris qu'ils étaient au coeur des problèmes européens. Sa correspondance avec son épouse Marie, qui le fera passer à la postérité en faisant publier son oeuvre, est une des plus riches de cette époque. Elle montre que les Clausewitz formaient un couple moderne, basé sur une estime mutuelle, une relation d'égalité et un dialogue permanent. Tout ceci n'est pas étranger à l'étonnante actualité de la pensée clausewitzienne. -
La biographie incontournable d'un souverain complexe racontée par le "roi des biographes" et "le biographe des rois". Fruit de près de sept années de recherches, s'appuyant sur une documentation considérable (pièces d'archives, correspondances, mémoires, rapports...), cet ouvrage balaie les clichés traditionnels, s'attachant à restituer le vrai visage de ce personnage complexe et secret. Non, Louis XVI n'était pas le benêt que l'on dit, mais au contraire un homme plein de finesse et d'intelligence, d'une mémoire prodigieuse, d'une culture remarquable, un roi scientifique, passionné par les explorations et les grandes découvertes. Il joua un rôle déterminant dans la reconstitution de la marine royale, qui permet la victoire sur l'Angleterre et l'indépendance américaine. Loin d'être un conservateur crispé, prisonnier de son éducation, il veut réformer en profondeur son royaume par une véritable Révolution royale et populaire, malheureusement contrée par la fronde généralisée des privilégiés.
L'état - relativement florissant - du royaume à la veille de la Révolution, offre un tableau saisissant des quinze années du règne, largement méconnues, et explique, grâce à une interprétation neuve et magistrale, les mécanismes qui ont conduit à la destruction de l'Ancien Régime et à la grande crise finale. L'analyse politique, enfin, permet de comprendre pourquoi Louis XVI, qui était le meilleur roi possible pour la Révolution de 1789, a finalement été rejeté par elle. -
La biographie de référence d'un grand roi oublié. Au regard de l'Histoire, Louis XIII est un roi méconnu. Eclipsé par le panache de son père Henri IV, occulté par l'éblouissante renommé de son fils Louis XIV, il laisse l'impression d'un monarque mélancolique, sans personnalité, fuyant son mal être dans la chasse, dominé par son Premier ministre, le tout-puissant cardinal de Richelieu. Erreur !
Renversant les idées reçues, Jean-Christian Petitfils redonne ici toute sa place à ce souverain complexe à la personnalité déroutante, à la fois artiste mélomane et guerrier impétueux, extrêmement jaloux de son autorité. Témoin privilégié des premières conspirations nobiliaires, animé par la passion de la gloire et de la grandeur de la France, son règne annonce plus qu'on ne le croit l'absolutisme de celui de Louis XIV.
Sans négliger les faiblesses de l'homme, ses défauts trop souvent exagérés, cette biographie brillante et monumentale se veut une réhabilitation. Celle d'un roi, d'un grand, d'un très grand roi. -
La grande biographie de Louis XV.A cinq ans, en 1715, Louis XV succède à son arrière-grand-père Louis XIV dans une France affaiblie. Après la Régence et le ministère du vieux cardinal de Fleury, ce n'est qu'en 1743 qu'il commence à gouverner. Le " Bien-Aimé " devient assez vite le Mal-Aimé. Il le resta longtemps aux yeux des historiens qui lui ont reproché sa faiblesse devant ses ministres et favorites, ses frasques du Parc-aux-Cerfs, la perte du Canada et de l'Inde... Aujourd'hui on commence à mieux comprendre ce souverain timide, secret, ayant sans doute du mal à assumer son métier de roi, mais profondément bon, sensible, cultivé, passionné par les sciences et ne manquant parfois pas d'autorité.
En ce siècle des Lumières, où l'esprit public évolue fortement, où les idées nouvelles foisonnent, Louis XV, dans Versailles rayonnant d'un éclat incomparable, demeure le monarque le plus prestigieux d'Europe jusqu'à sa mort en 1774. -
2020, centenaire de la canonisation de Jeanne d'Arc.
Ce remarquable volume se propose, en quelques chapitres très clairs, de couper court aux pires bêtises qui circulent encore sur Jeanne. Car depuis plusieures années, les recherches ont permis d'établir de façon scientifique et incontestable la vie de la " Pucelle d'Orléans ". Face aux hypothèses sensationnalistes que l'on peut lire ou entendre encore, Colette Beaune, avec la rigueur et l'exigence d'une grande historienne, rétablit ici la vérité : Jeanne fut-elle bergère ou fille d'un roi caché? Avait-elle des pouvoirs spéciaux puisqu'elle a été condamnée pour sorcellerie ? A-t-elle vraiment libéré le royaume ? A-t-elle fait couronner le roi de France à Compiègne ? Était-elle vierge ? A-t-elle péri sur le bûcher ?Un livre utile et passionnant pour les curieux..."Un petit bijou d'érudition et de colère qui traque, une par une, les idées reçues sur la Pucelle." L'Histoire"Court, dense, personnel, maniant l'humour, l'ouvrage est polémique - au sens étymologique du terme." Le Figaro Magazine"En [...] chapitres thématiques, un par élucubration, l'historienne répond point par point, documents à l'appui." Le Monde des livres -
La meilleure biographie de Proust.Ghislain de Diesbach a connu des survivants de ce monde auquel Proust rêvait d'appartenir et qu'il a coloré de tous ses artifices et de toutes les nuances de son génie. Nul ne pouvait mieux que lui en restituer les différents aspects.
Que ce soit du côté de Guermantes ou de celui de Cabourg, du côté du boulevard Haussman ou de celui de Mme Verdurin, le biographe observe, avec finesse et souvent ironie, le jeu des acteurs, leurs méthodes et leur mentalité, dans cette nouvelle Comédie humaine montée, de sa chambre de liège, par cet écrivain de la nuit, cette "altesse des ténèbres" que fut Proust.
C'est, suivant une formule célèbre, "l'histoire réussie d'une vie ratée" qu'il relate en contant les passions et les coquetteries, les intrigues et les tourments, les plaisirs et les nuits de l'écrivain, virtuose dans l'art de souffrir et habile aussi à créer sa légende. En toile de fond, son biographe évoque les salons parisiens et trace de savoureux portraits de personnages qui ont formé l'univers sentimental ou mondain de "la Recherche". -
Mythes et réalités d'une des plus fascinantes familles de la Renaissance.Frappés par une sombre légende que chaque époque vient enrichir, les trois grands acteurs de la saga Borgia - Alexandre, César et Lucrèce - ne seraient qu'un empoisonneur, un assassin et une débauchée. Exceptionnellement romanesque, l'histoire d'une des plus fascinantes familles de la Renaissance est en réalité bien plus riche et plus nuancée.
D'origine catalane, ces " Borja " vont réussir à imposer en trois générations deux papes à la chrétienté : en 1455 Calixte III, grand diplomate obsédé par le danger turc, puis en 1492 Alexandre VI, qui, s'il compromet sa fonction dans plusieurs scandales, donne à l'Église, par la force, un territoire comparable à ceux des États-nations contemporains. Son fils César, hidalgo flamboyant un moment égaré dans l'Église, lui en ménage donc un en Romagne, où sa politique expéditive lui vaut de devenir le modèle de Machiavel. À Rome, coupe-gorge où continuent à s'affronter les clans médiévaux, les rugueux Borgia rendent coup pour coup, jusqu'à l'effondrement final. C'est alors le temps de la revanche de la belle Lucrèce, plusieurs fois mariée selon les ambitions du clan. Devenue duchesse de Ferrare et l'une des plus belles figures féminines de l'époque, elle inaugure le temps de la repentance des Borgia, bientôt marqué par la personnalité torturée du jésuite Francesco, le saint de la famille.
Sous la plume légère et savante de Jean-Yves Boriaud, la saga des Borgia se lit ainsi comme l'aventure exemplaire et tragique d'une ambitieuse dynastie de gens d'Église, entre pourpre et sang, bien loin de l'image trop répandue d'une brillante et douceâtre Renaissance italienne. -
La vie romanesque de la Reine du crime.
Comme beaucoup d'écrivains, l'oeuvre de "la duchesse de la mort" a éclipsé sa vie (1890-1976). Or, celle-ci est passionnante. Jeune fille, elle écrit son premier roman policier à la suite d'un pari avec sa soeur jusqu'à devenir l'écrivaine de langue anglaise la plus lue de son vivant. Pourtant, Mrs Miller, imaginative et romantique, n'aspirait qu'à rencontrer le prince charmant. L'échec de son mariage avec un séduisant aviateur l'affecte au point qu'en 1926, elle se cache pendant dix jours sous une fausse identité, mettant toute l'Angleterre en alerte. Elle en gardera une blessure pour toujours à vif mais aussi une volonté sans faille d'aller de l'avant. Son remariage avec un archéologue de quatorze ans son cadet décide de sa nouvelle existence, entre les champs de fouilles d'Irak et de Syrie, ses maisons de Londres et son Devon natal sans oublier l'écriture de nombreux best-sellers :
La mort n'est pas une fin, Dix petits nègres. Devenue une véritable institution britannique, à la tête du premier empire multimédia mondial, elle génère une fabuleuse fortune dont la plus grande partie lui échappe, happée par le fisc ou par des montages financiers qui profitent davantage à ses proches. Eternelle optimiste, consacrant de plus en plus de temps au théâtre - sa véritable passion -, d'une gourmandise qui lui vaut un physique peu flatteur, elle demeure malgré tout "la patronne " en toutes circonstances.
Tôt captivée par l'univers d'Hercule Poirot et de Miss Marple, Marie-Hélène Baylac décrypte avec maëstria les secrets de fabrication d'une oeuvre exceptionnelle, matrice de toute la littérature policière contemporaine. -
Comment fabrique-t-on un monstre, ou un nouveau portrait de Robespierre.Comme l'on sait, aucune artère parisienne ne porte le nom de Robespierre, passé à la postérité comme l'archétype du monstre. Sans l'absoudre ni l'accabler, mais en le suivant pas à pas à travers chacune de ses prises de position politiques, Jean-Clément Martin montre que cette réputation a été fabriquée par les Thermidoriens. Après avoir abattu le " tyran ", ils voulurent en effet se dédouaner de leur propre recours à la violence d'État. Ainsi, les 10 et 11 thermidor, qui voient l'exécution de " l'Incorruptible " et d'une centaine de révolutionnaires, servent à imputer au premier la seule responsabilité de la " Terreur ". Non seulement cette accusation a réécrit l'histoire de la Révolution, mais elle continue à s'imposer encore à nous. Une démonstration sans faille et un livre à l'image de Robespierre : éminemment politique.
Jean-Clément Martin, Professeur émérite à l'université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française, a notamment publié La Guerre de Vendée
, La Machine à fantasmes
et, chez Perrin, la Nouvelle Histoire de la Révolution française
. " Jean-Clément Martin, dans un travail maîtrisé et impeccablement informé, loin de tout affect psychologisant, démontre cette "fabrication d'un monstre' pour mieux retrouver le Robespierre qui précède. "
Le Monde -
" Non, ce n'est pas une biographie de plus. C'est la biographie. [...] On tient enfin le bon, le vrai François Ier. Vous pouvez y allez les yeux fermés. " Le Point " Fruit de dix ans de recherche, c'est un monument d'érudition et d'intelligence. [...] Un grand livre, une grande leçon d'histoire. " Le Figaro MagazineFrançois Ier est, avec Henri IV et Louis XIV, le souverain préféré des Français. Et pourtant, ce que nous pensions savoir du roi de France de 1515 à 1547, est, en grande partie, faux : ce sont les publicistes du règne qui ont façonné son image, reprise quasiment à l'identique jusqu'à nos jours, notamment les vulgates de roi-chevalier ou de roi-mécène.
Didier Le Fur, l'un des plus brillants historiens de sa génération, a donc repris le dossier, sans parti pris et grâce à l'ensemble de la documentation. Ce travail colossal en archives permet d'offrir la première véritable biographie de François Ier depuis 30 ans.
Si les grands moments du règne sont connus (le couronnement, les batailles de Marignan et de Pavie, la captivité des enfants du roi, l'élection impériale, le camp du drap d'or, la régence de Louise de Savoie...), leur sens est enfin révélé et la conclusion de l'auteur sans appel : François Ier est avant tout un roi de guerre, aveuglé par son rêve italien et sa rivalité avec Charles Quint. Toute sa politique est orientée en ce sens. Un seul exemple parmi tant d'autres : on attribue à François Ier des réformes intérieures nombreuses. Il n'en est rien. L'activité législative du roi privilégie des lois justifiant l'impôt finançant ce gouffre sans fond qu'est la guerre.
C'est donc à l'homme régnant, non à sa légende, que s'est attaché l'auteur. Il est ressort un roi certes moins héroïque que nous le pensions, mais plus humain, et par là plus attachant. -
Alors que l'on va célébrer le centième anniversaire de son assassinat, la biographie-événement qui nécessita six ans de recherche et d'écriture.
Entre biographie et essai, le livre de Jean-Pierre Rioux, salué par la critique et succès d'édition, évoque l'orateur hors pair, le philosophe, l'intellectuel et l'historien, le défenseur des droits de l'homme, l'homme de la paix, l'adversaire du colonialisme. Les questions d'aujourd'hui auxquelles le premier mort de l'été 1914 avait donné sa réponse continuent de nous hanter. Comment ne pas trahir quand on est au pouvoir ? Comment lire une société d'inégalités ? Comment récuser le désordre établi si l'on n'assume pas l'histoire et l'héritage ? Que serait un avenir sans morale et sans religion ?Jean-Pierre Rioux a notamment publié Histoire culturelle de la France au XXe siècle, Au bonheur la France et un Dictionnaire de la France coloniale. -
" La " biographie de Pétain.Grand Prix de la biographie politique 2014Ce que l'on sait du maréchal Pétain (1856-1951) se résume souvent à Vichy, sa rivalité avec de Gaulle, Verdun, sa condamnation à mort, sa réputation d'homme à femmes. On trouvera ici une biographie très complète, nourrie d'éléments nouveaux, qui met en perspective la trajectoire lente mais extraordinaire d'une personnalité d'apparence mystérieuse. Pétain l'orphelin fut d'abord un jeune homme sportif, épris d'études et d'enseignement. Août 1914 changea sa destinée : en quatre ans, le colonel à la veille de la retraite devient le chef des armées françaises. Dès lors commence un lien particulier avec les Français, qui durera jusqu'à l'été 1944, et parfois après.
A la fois politique, militaire, intellectuel et physique et psychologique, le portrait évolutif auquel aboutit l'auteur est bien différent des images d'Epinal en noir et blanc.
Grand Prix de la biographie politique 2014 -
De Pierre le Grand à Nicolas II, le roman vrai des souverains de l'ancienne Russie, qui ont bâti le plus vaste pays du monde. L'extraordinaire destin de la famille Romanov, aujourd'hui réhabilitée dans l'histoire officielle, nous est conté par un maître du genre.La Russie ne cesse de renouer avec son passé impérial. Sans haine ni a priori, le temps des tsars sort de l'oubli organisé, pour être reconsidéré après les mensonges et la désinformation imposés par la Révolution, puis la guerre civile et la dictature.
Avec son talent coutumier, Jean des Cars raconte comment la dynastie des Romanov, qui régna de 1613 à 1917, a construit la Russie impériale et bouleversé l'histoire du monde.
De Pierre le Grand à Nicolas II, en passant notamment par la Grande Catherine et Alexandre II, il dépeint l'histoire et la personnalité de ses souverains, soulignant l'extraordinaire de leurs destins où la grandeur côtoie presque toujours la tragédie.
" A chacun, Jean des Cars restitue sa juste place et sa personnalité propre.
Quelle famille, quelle destinée, quelle nation aussi ! "
Laurent Theis, Le Point.
Nouvelle édition -
Un livre qui balaie la légende de la reine vêtue de noir, concoctant dans l'ombre ses poisons et une politique machiavélique.
Dans notre mémoire collective, Catherine de Médicis a très mauvaise réputation. La ruse et le machiavélisme auraient inspiré sa politique. Le poison et l'assassinat auraient été ses moyens de gouvernement. Femme et étrangère, elle était toute désignée à la vindicte. La veuve vêtue de noir, dominant et manipulant ses fils, responsable de la Saint-Barthélemy, aurait été la plus maléfique des reines de France. Le livre de Jean-François Solnon balaie la légende et brosse le portrait d'une femme courageuse. Sa grande passion fut le pouvoir : elle l'exerça trente années durant, au milieu des guerres civiles, toujours soucieuse de préserver l'unité du royaume et de rétablir l'harmonie entre les Français malgré les rivalités religieuses. "Le seul homme de la famille", a-t-on dit d'elle. On ajoutera : "Une femme qui fut un roi." Jean-François Solnon, professeur à l'université de Besançon, a notamment publié un Henri III, une Histoire de Versailles (tempus) et, dernièrement, un remarquable Turban et la Stambouline. L'Empire ottoman et l'Europe, XIVe-XXe siècle. -
"L'empereur qui stupéfia le monde" raconté un historien de réputation mondiale.
Frédéric II de Hohenstauffen (1194-1250) débute sa légende dans une époque riche en mutations. Au cours d'un règne tumultueux, il déploie des qualités qui le placent parmi les souverains les plus fascinants de toute l'histoire médiévale occidentale.
Monarque aux talents multiples, réformateur et d'une volonté de fer, il apparaît comme l'une des figures majeures du Saint Empire. Dominant l'Allemagne, l'Italie et le royaume de Jérusalem, son objectif est partout et toujours le même : exercer et défendre les droits royaux et impériaux, en usant avec souplesse des possibilités offertes par les situations locales. Les réussites du règne ne masquent pourtant pas ses difficultés et ses échecs. Frédéric II se heurte à la révolte de son premier fils, Henri. En butte avec l'opposition radicale de la papauté, il est excommunié deux fois, ce qui ne l'empêche pas de mener à bien la sixième croisade. Déclaré parjure et hérétique, il est finalement déposé par Innocent IV, laissant un empire troublé par la guerre civile.
Sylvain Gouguenheim dresse avec talent et rigueur le portrait renouvelé d'une figure médiévale d'exception.
"[Un] ouvrage lumineux. [...] Une belle leçon d'histoire."
Le Figaro Magazine -
Les satrapes du IIIe Reich. La personnalité d'Hitler et le caractère absolu de son pouvoir conduisent le plus souvent à occulter le rôle et le poids des hommes qui ont favorisé son ascension au pouvoir et/ou ont été ses principaux lieutenants civils ou militaires dans son entreprise démoniaque. Connu et reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes actuels de l'Allemagne, le professeur Jean-Paul Bled dresse les biographies de vingt-trois principaux d'entre eux. D'où viennent-ils ? Qui étaient-ils ? Quel a été leur rôle précis ? Quelle était la nature exacte de leur rapport avec Hitler et comment celui-ci a-t-il évolué avec le temps ? Autant de questions, parmi beaucoup d'autres, auxquelles il répond dans cet ouvrage novateur, puisant aux meilleures sources, notamment allemandes.
En voici le sommaire :
- Les Idiots utiles (Papen, Blomberg, Schacht)
- Le Premier Cercle (Gring, Hess, Goebbels, Himmler, Bormann, Speer)
- Les Civils (Rosenberg, Frick, Ribbentrop, Frank, Heydrich, Schirach)
- Les Militaires (Keitel, Guderian, Rommel, Dnitz)
- Les Artistes (Hoffmann, Riefenstahl)
- Les Victimes (Roehm, Strasser) -
La biographie de référence de Léopold Sédar Senghor, récompensée par le prix Goncourt de la biographie en 2022.Tout à la fois chef d'État emblématique et poète de génie, Senghor connaît de nombreux bouleversements en près d'un siècle d'existence (1906-2001) : il grandit au Sénégal - alors colonie française - au début du XXe siècle ; il prend une part active à la Seconde Guerre mondiale en intégrant les tirailleurs sénégalais ; il oeuvre à l'indépendance du Sénégal dont il devient le premier Président en 1960 ; en 1983, il est le premier africain élu à l'Académie française, véritable consécration de son immense carrière littéraire.
Au cours de sa longue vie, Léopold Sédar Senghor a une seule volonté : valoriser les cultures et les peuples d'Afrique noire. Il y parvient d'abord à travers la littérature, notamment en créant le concept de " négritude " avec Aimé Césaire. Sa vie de chef d'État fait le reste : symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies, Senghor permet au Sénégal de s'affirmer comme carrefour culturel et Dakar comme vitrine artistique.
Lorsqu'il démissionne en 1980, il laisse à ses successeurs un héritage aussi rare que précieux sur le continent africain : la démocratie, le pluralisme, l'alternance du pouvoir, et la préservation de l'unité nationale.
" L'auteur, journaliste spécialiste de l'Afrique, a une parfaite connaissance du parcours de son héros et de son oeuvre. [...] Rien en manque ici pour combler le lecteur. " Historia
Goncourt de la biographie Edmonde Charles-Roux 2022
Prix Guizot de l'Académie française 2022