Durant presque trente ans, Mo Anthoine a grimpé les sommets les plus difficiles du monde - des Alpes à l'Everest, de l'Argentine à l'Écosse, en passant par les montagnes des jungles tropicales - mais n'a jamais voulu devenir professionnel : pour lui, boire des pintes avec ses potes était plus important que faire la une des journaux. Avec lui nous découvrons un adolescent parti de chez lui en stop vers la Nouvelle-Zélande avec seulement 35£ en poche, un grimpeur chevronné participant aux expéditions les plus difficiles du monde, un type qui a été la doublure de Sylvester Stallone dans Rambo III et un homme qui sent et qui décrit l'escalade comme "l'art de jouer aux échecs avec son propre corps".
Al Alvarez, écrivain et poète admiré par des auteurs comme Phillip Roth, Sylvia Plath, John Le Carré et J.M. Coetzee, et grimpeur lui-même, nous livre ici les coulisses et le vertige des grandes et petites expéditions - dont certaines dignes d'un blockbuster -, tout en nous montrant comment les grands aventuriers cherchent leurs limites, mentales et physiques, en cherchant à « nourrir la bête ».
Une prose étincelante au service du goût de l'aventure, du risque et de la camaraderie.
Après ses vies de Magellan, de Marie Stuart ou de Fouché, faut-il rappeler le génie de biographe de Stefan Zweig ? Marie-Antoinette (1933) rétablit la courbe et la vérité d'un destin obscurci par la passion ou la honte posthumes. L'auteur a fait le ménage dans la documentation, puisant dans la correspondance de Marie-Antoinette avec sa mère, Marie-Thérèse d'Autriche, et dans les papiers de Fersen, grand amour de la reine.
Qui était Marie-Antoinette faite, l'année de ses quinze ans et par raison d'Etat, reine de France ? Une débauchée futile ? Une icône pour la Restauration ? Nous la suivons de la chambre de son époux, qu'elle appelait son « nonchalant mari », le falot Louis XVI, jusqu'au lit de la guillotine. Quel voyage ! Quelle histoire ! Le monde enchanté et dispendieux de Trianon, la maternité, le début de l'impopularité, l'affaire du collier, la Révolution qui la prit pour cible, la fuite à Varennes, la Conciergerie, l'échafaud...
Zweig s'est penché sur Marie-Antoinette en psychologue. Il ne la divinise pas : elle « n'était ni la grande sainte du royalisme ni la grande « grue » de la Révolution, mais un être moyen, une femme en somme ordinaire ». Il analyse la chimie d'une âme bouleversé par les événements, qui, sous le poids du malheur et de l'Histoire, se révèle à elle-même et se rachète, passant de l'ombre de la jouissance à la lumière de la souffrance. « A la toute dernière heure, Marie-Antoinette, nature moyenne, atteint au tragique et devient égale à son destin ».
Davantage qu'un livre d'histoire : un roman vrai.
" Un témoignage bouleversant venu du froid et de l'horreur. "Annie Coppermann - Les Échos
Septembre 1939. Alors que Varsovie est écrasée sous les bombes allemandes, les accords du Nocturne en ut dièse mineur de Chopin s'élèvent à la radio nationale. L'interprète s'appelle Wladyslaw Szpilman. Il est juif. Pour lui, c'est une longue nuit qui commence... Une longue nuit dont l'issue aurait pu être la mort, sans un officier allemand, Wilm Hosenfeld - le plus improbable des sauveteurs. Hanté par l'atrocité des crimes nazis, il va protéger et sauver le pianiste.Mort en 2000 à Varsovie, Wladyslaw Szpilman a eu une carrière internationale de compositeur et de pianiste. Il aura fallu plus de cinquante ans pour que l'on redécouvre enfin ce texte, sobre et émouvant. Suivi d'extraits du journal de Wilm Hosenfeld Présentation d'Andrzej Szpilman Postface de Wolf Biermann
Grand Prix des lectrices de "ELLE" 2002
" Enfin la biographie que ce géant méritait "
Robert Paxton
S'appuyant sur une très large masse d'archives et de mémoires, Julian Jackson explore toutes les dimensions du mystère de Gaulle, sans chercher à lui donner une excessive cohérence. Personne n'avait décrit ses paradoxes et ses ambiguïtés, son talent politique et sa passion pour la tactique, son pragmatisme et son sens du possible, avec autant d'acuité et d'esprit. Des citations abondantes, éblouissantes d'intelligence, de drôlerie, de méchanceté parfois, restituent la parole de De Gaulle mais aussi les commentaires de Churchill et de tous ceux qui ont appris à le connaître, à se méfier de lui ou à s'exaspérer de son caractère vindicatif, de son ingratitude ou de ses provocations...
Aucun détail inutile ici et aucun des défauts de ces biographies-fleuves où l'on se perd, mais une narration toujours tendue, attachée aux situations politiques, intellectuelles, sociales et aux configurations géopolitiques qui éclairent une action et son moment.
Julian Jackson relit cette existence politique hors norme et son rapport à la France à la lumière des questions du passé, qu'il restitue de manière extraordinairement vivace, et de celles qui nous occupent aujourd'hui – et notamment l'histoire coloniale et l'Europe, la place de la France dans le monde, mais aussi évidemment les institutions de la Ve République. En ce sens, c'est une biographie pour notre temps.
C'est aussi une biographie à distance, par un observateur décalé qui mieux qu'aucun autre fait ressortir le caractère extravagant d'un personnage singulier à tout point de vue, extraordinairement romanesque dans ses audaces comme dans ses parts d'ombre, et dont l'héritage ne cesse de hanter la mémoire des Français.
Spécialiste de l'histoire de la France au XXe siècle, Julian Jackson est professeur d'Histoire à Queen Mary, University of London. Sur toutes les listes des meilleurs livres de l'année en Grande-Bretagne, sa biographie de De Gaulle a été couronnée du très prestigieux Duff Cooper Prize.
L'édition de prestige d'un formidable succès de librairie et d'une immense biographie.De Churchill, croit-on, tout a été dit - en premier lieu par lui-même. Et pourtant, Andrew Roberts est parvenu à exhumer des articles de presse, des correspondances privées, des journaux intimes - le moindre n'étant pas celui du roi Georges VI, jusque-là sous clé - qui ne figurent dans aucune des mille biographies déjà consacrées à ce personnage essentiel de la Grande-Bretagne et du XXe siècle. Tout cela lui permet de proposer un récit extrêmement enlevé, fondé sur une abondance de citations désormais " classiques ", mais également souvent peu connues, voire inédites, qui apportent un éclairage parfois convergent, parfois contrasté sur l'homme Churchill. Démêlant le vrai du faux, tordant le cou aux nombreux mythes, voire aux calomnies qui lui collent à la peau, mais relevant les critiques justifiées dont il est loin d'être exempt, Roberts brosse avec maestria le portrait de ce " Vieux Lion " dont toute la vie avant 1940 n'a fait que préparer le grand oeuvre que demeurent ses années de guerre.
Il livre là ce qui est sans doute la meilleure biographie de ce géant de l'histoire.
"Le portrait le plus révélateur, le plus intime et le mieux informé sur Elisabeth II jamais écrit." The Times Le 6 septembre 2022, quoique affaiblie, c'est debout qu'elle recevait à Balmoral la nouvelle Première ministre, Liz Truss. Deux jours plus tard, toute la famille royale était réunie à son chevet. Au terme d'un règne de 70 ans, ayant assumé ses fonctions jusqu'aux limites de ses forces, Elizabeth II rejoignait son mari le prince Philip, disparu un an avant elle.
Qui fut vraiment la reine ? Comment a-t-elle face aux pressions cumulées de chef d'État, de mère et d'épouse ? Quelle était l'étendue de sa fortune ? Qu'en était-il des infidélités de Philip ?
Autant de questions auxquelles cette biographie détaillée répond, relatant les crises auxquelles la monarchie britannique a été confrontée : divorces de trois des quatre enfants de la reine, aveux télévisés de Lady Di, incendies... Mais aussi les coups de colère de la souveraine ; les conflits entre Charles et sa mère ; les relations houleuses avec Diana ; la vraie nature de la reine-mère ; les malheurs de Margaret...
Le destin extraordinaire de Lady Anne Glenconner, dame d'honneur de la princesse Margaret.Bien qu'elle soit l'aînée du richissime cinquième comte de Leicester, Lady Anne Glenconner est une femme et donc une " terrible déception ". Elle n'héritera ni du domaine ancestral ni de la fortune familiale. Ainsi débute la vie riche en contrastes de cette aristocrate, intime de la famille royale, qui oscille entre tragédie et comédie.
Lady Anne raconte les missions diplomatiques aux quatre coins du monde, aux côtés de la princesse Margaret. Elle décrit les fêtes somptueuses et décadentes sur l'île Moustique, propriété de son époux, refuge de la princesse fuyant les paparazzis et paradis pour célébrités comme David Bowie ou Mick Jagger ; mais aussi l'annulation de ses premières fiançailles due à son " mauvais sang " et son mariage tumultueux avec le fantasque Lord Glenconner...
Avec humour, finesse et sincérité, Lady Anne partage ses souvenirs dans ce récit intime et pétillant qui se lit comme un roman délicieusement
british.
L'une des histoires d'amour les plus médiatiques du XXe siècle tiendrait-elle du mensonge ? Cette enquête mondaine sur la vie privée du duc et de la duchesse de Windsor nous révèle le scandale des scandales.Décembre 1936. Le prince Edward VIII, dans un geste " d'amour fou ", renonce à son trône et abandonne l'empire britannique pour une Américaine doublement divorcée, Wallis Simpson. Ce coup d'éclat transforme les amants déchus en couple iconique du xxe siècle. Admirés. Intouchables. Mais, contre toute attente, Wallis Simpson s'entiche ensuite d'un jeune playboy homosexuel et richissime, avec qui elle partage de longues nuits aux quatre coins du globe.
Blond et charismatique, Jimmy Donahue sait tout faire : piloter un avion, parler plusieurs langues, danser et jouer du piano. Doté de charme et d'esprit, adoré de tous, le petit-fils du milliardaire Frank W. Woolworth profite de sa position sociale et de sa fortune pour multiplier les frasques. Ses conquêtes sont exclusivement masculines jusqu'à sa rencontre, en 1950, avec le duc et la duchesse de Windsor. En dépit de leur différence d'âge, l'attirance physique entre Wallis et Jimmy est immédiate. Ils vont former, avec Edward, un trio inséparable, devenant les meilleurs amis du monde...
Voici l'histoire scandaleuse d'un trio amoureux dont personne n'est sorti indemne. Une enquête inédite et méticuleuse menée par l'incomparable Christopher Wilson, qui ose lever le voile sur les désirs coupables d'un couple mythique.
Avant, il y avait deux Windsor ; désormais, ils étaient trois. Jimmy était avec le duc et la duchesse à New York, à Palm Beach, à Paris - toujours à rire, maniéré, pétillant. Jimmy avec ses blagues, Jimmy avec son argent, Jimmy avec ses histoires et ses grossièretés - Jimmy, Jimmy, Jimmy...
" Sulfureux " Paris Match
" L'enquête la plus complète sur les secrets de la haute société britannique. " The Times
" Les lecteurs vont adorer [...] ce récit horrible et fascinant de la relation la plus étrange et nocive de l'histoire récente. " The Observer
Frank Fools Crow - 1890-1989 -, comme son illustre et célèbre oncle Nicholas Black Elk, aura été toute sa vie le chef cérémoniel et Saint-Homme des Sioux lakotas. Par la mémoire qu'anime en permanence la tradition orale, ses paroles perdurent et insufflent l'énergie, la sérénité que procure la Connaissance liée au Sacré. Si le premier livre, L'Homme-médecine des Sioux, est plus axé sur la vie dans la réserve et sa position de leader spirituel au sein des Oglalas de Pine Ridge, les présentes pages sont consacrées à la spiritualité en action, comment le Pouvoir peut circuler en nous comme l'air dans un os ouvert et creux, comment l'esprit peut-il voyager à de prodigieuses vitesses, comment évoquer, voire parler à l'Être Suprême Wakan Tanka ou à Ses Auxiliaires. Des décennies durant, Fools Crow a conduit les cérémonies les plus importantes comme celle de la loge de sudation, de la danse du Soleil, du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, des quêtes de la Vision. Fools Crow répond très clairement aux questions que se pose un vaste public consciemment ou non, sur les Indiens, leur us et coutumes, comment perdurent leurs traditions. L'action de Fools Crow a dépassé le strict cadre des réserves indiennes. Ainsi, avant qu'il ne quitte ce monde, il avait reçu la visite de Robert de Niro venu l'honorer ; une autre fois ce fut le chanteur country John Denver venu parler et chanter ; et, au moment de sa mort, le président républicain George Bush père a envoyé un message aux proches du vieux Saint-Homme. La nature de Fools Crow, son action dans la tribu, ont fait qu'il avait réussi à rapprocher séparément autour de lui des individualités, le mot est faible, très antagonistes. C'est aussi une forme du Pouvoir dont, dans ces pages, il est question.
Thomas E. Mails, ethno-historien, - 1920-2001 - est l'auteur de très nombreux livres sur les traditions, les us et coutumes et les religions sioux, cheyennes, hopis, apaches, cherokees.
« Cela fait plus de vingt ans que je me consacre à l'étude de Staline et des mécanismes qui ont sous-tendu son action. Une action qui aboutit à la destruction de millions de vies humaines. Malgré le caractère éprouvant, sur le plan émotionnel, de ce travail, je m'y suis tenu avec constance », écrit Oleg Khlevniuk en introduction à cette nouvelle biographie saluée par la critique internationale. Unanimement reconnu comme le plus éminent spécialiste russe du stalinisme, fort d'une connaissance exceptionnelle des grands fonds d'archives soviétiques, l'auteur suit la vie et le parcours de ce dictateur hors catégories. Il pose un regard neuf sur le « système de règles » de Staline, les mécanismes politiques de son ascension, les ressorts d'un mode de gouvernance fondé sur un interventionnisme de tous les instants et un travail quotidien titanesque.
Cette biographie brillante et captivante a reçu le prestigieux Prose Award 2016 décerné par de grandes universités américaines.
Après sa biographie " officielle " Diana racontée par elle-même (l'Archipel, 2017), Andrew Morton poursuit le portrait de Lady Di, en explorant les amours tumultueuses de l'éternelle " princesse des coeurs ".
Quand, en 1998, Andrew Morton publie
Diana racontée par elle-même, la presse internationale s'emballe et la cour royale britannique se trouve ébranlée. En effet (on l'apprendra plus tard), Diana a collaboré activement à l'écriture de l'ouvrage, ce qui en fait de facto son autobiographie.
Sept ans après la mort de Diana, le 31 août 1997, l'écrivain en qui elle avait le plus confiance publiait cette nouvelle enquête comportant nombre d'informations inédites. Y témoignent son amant James Hewitt, son majordome Paul Burrell ou encore Michael Fawcett, bras droit du prince Charles.
Le récit des cinq dernières années de la vie de Diana, après sa séparation d'avec le prince Charles, offre le tableau d'un monde où règnent la mauvaise foi, le cynisme et la manipulation.
C'est une femme hors du commun qui apparaît dans ces pages, avec ses espoirs et ses peurs, ses démons et ses joies. Décidée à ne plus être le jouet de la Couronne, à reprendre son entière liberté et à être aimée pour elle-même, afin de mener enfin l'existence dont elle a toujours rêvé.
"Dites-moi, me demanda Skliansky, qu'est-ce que c'est que Staline ?"
Skliansky connaissait par lui-même suffisamment Staline. Il voulait obtenir de moi une définition de cette personnalité et l'explication de ses succès. Je réfléchis.
"Staline, dis-je, est la plus éminente médiocrité de notre parti."
La première grande synthèse sur l'Empire des Habsbourg, par un des meilleurs historiens européens.
En se livrant à un véritable réexamen d'ensemble, Pieter Judson montre pourquoi et comment l'empire des Habsbourg a pesé d'un tel poids, et sur une si longue période, du XVIe au XXe siècle, dans l'existence de millions d'Européens du centre du continent. Au-delà des divisions linguistiques, religieuses, régionales et historiques, des femmes et des hommes, citoyens ordinaires, ont tous éprouvé un attachement commun à " leur empire", tandis que des administrateurs, des soldats, des politiques et des universitaires élaboraient des solutions inventives aux défis de la gouvernance du deuxième État d'Europe. Au cours des décennies antérieures et postérieures à sa dissolution, certains observateurs ont pu dénigrer l'Empire des Habsbourg, y voyant un patchwork dysfonctionnel de groupes ethniques hostiles les uns envers les autres et une sorte de vestige impérial, une relique anachronique. Judson passe au crible leurs motivations et explique à quel point ces critiques d'arrière-garde se sont trompés.
En rejetant cette conception qui réduisait l'empire à une série de chroniques fragmentaires de nations en devenir, cette révision audacieuse se penche sur les institutions communes qui ont réussi à combler ces différences et ces distances en apportant de la stabilité et du sens à cet empire tentaculaire. En soutenant la création de nouvelles écoles, de palais de justice, et de chemins de fer, ainsi que les progrès scientifiques et artistiques, les monarques de la dynastie ds Habsbourg ont cherché à ancrer leur autorité dans les cultures et les économies d'Europe centrale. La hausse du niveau de vie dans l'ensemble de l'empire a renforcé la légitimité du régime, les citoyens apprenant à utiliser les mécanismes administratifs en vigueur à leur avantage, au plan local. Les nationalistes ont pu développer des conceptions originales à partir de leurs différences culturelles dans le contexte des institutions impériales, mais tous ont revendiqué l'État des Habsbourg comme leur maison commune.
Les alternatives adoptées pour gouverner un territoire mosaïque -; ainsi que les problèmes insolubles qu'il n'a pu résoudre -; ont laissé une empreinte durable sur ses États successeurs en Europe centrale. Ses leçons n'en restent pas moins importantes aujourd'hui à l'heure de la construction européenne.
" Avec
L'Empire des Habsbourg, Judson tente une grande histoire unifiée de l'Autriche-Hongrie, destinée à notre époque. Après la lecture de ce livre, l'histoire des Habsbourg n'est plus la même." Natasha Wheatley,
London Review of Books "Indispensable dans toute bibliothèque digne de ce nom." Simon Heffer,
The Daily Telegraph " cet ouvrage doit être vivement recommandé à quiconque s'intéresse à l'histoire européenne moderne. " Tim Blanning,
The Wall Street Journal
Les 500 derniers jours du dernier tsar racontés par lui-même.Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, Nicolas II est assassiné avec toute sa famille par les bolchéviks dans leur dernière prison, sise dans la maison Ipatiev à Ekaterinbourg. Cette exécution, d'une sauvagerie inédite, marque le dernier terme d'un chemin de croix qui a commencé avec l'abdication forcée du tsar début mars 1917. Tour à tour surveillé puis détenu dans son palais de Tsarkoie-Selo, à Tobolsk puis à Ekaterinenbourg, le dernier tsar a connu un des destins les plus tragiques de l'histoire, évoquant celui de Louis XVI auquel il a souvent été comparé.
Or, on dispose d'un document exceptionnel pour l'appréhender : son " journal intime ", tenu quasi-quotidiennement et dont sont ici publiées les pages cruciales courant de décembre 1916 - qui marque le véritable début de la révolution russe avec l'assassinat de Raspoutine - à ses derniers jours (il s'arrête quatre jours avant son exécution). S'il s'agit pour l'essentiel d'un éphéméride récapitulant son triste quotidien, le texte n'en contient pas moins certaines notations personnelles et délivre de nombreux détails sur ses contemporains, à commencer par sa famille et ses geoliers ainsi que sur les conditions de plus en plus drastiques de sa détention.
Pour enrichir et mettre en valeur ce document, qui n'a tout simplement aucun équivalent dans l'histoire, Jean-Christophe Buisson ne s'est pas contenté de le doter d'un appareil critique le rendant accessible au lecteur actuel. Il l'encadre par une préface inédite et une postface constituée d'une version revue de l'excellent chapitre qu'il a consacré à l'exécution du tsar dans "Assassinés".
" Un témoignage personnel et historique unique. "
Point de Vue.
« Je suis Catalina, princesse d'Espagne, fille des deux plus grands monarques que cette terre ait portés : Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. Je suis leur plus jeune fille, la princesse de Galles, et je deviendrai reine d'Angleterre. »
D'abord épouse du frère aîné de Henri VIII, l'infante d'Espagne a su transformer un mariage d'intérêt en passion amoureuse ; mais à la mort de l'héritier du trône, l'impitoyable Cour d'Angleterre et les ambitieux parents de la jeune femme doivent trouver un nouveau rôle pour la jeune veuve. Catherine décide alors de prendre sa vie en main prête à tout pour pouvoir accomplir son destin. Dotée d'une détermination hors du commun, la princesse d'Aragon survit à la trahison, à la pauvreté et au désespoir avant de devenir l'épouse de Henri VIII, et de commander avec lui les forces anglaises dans leur plus grande victoire contre l'Écosse.
« Le suspense emporte le lecteur même si celui-ci connaît déjà la fin. » - Publishers Weekly
« Les faits sont connus, mais la façon dont Philippa Gregory raconte l'histoire est merveilleuse. » - Historical Novel Society
« Philippa Gregory comble les manques de l'histoire avec une maîtrise du romanesque. Elle nous fait véritablement revivre cette période historique - et elle pimente cela avec un peu d'amour. » - Kirkus Reviews
« Le roman historique de Philippa Gregory est tout aussi ambitieux que son personnage principal. » - Entertainment Weekly
La biographie de référence du maréchal Gueorgui Joukov, l'homme qui a battu les armées du IIIe Reich, dans une nouvelle édition de prestige.Première biographie en français du maréchal Gueorgui Joukov (1896-1974) bâtie à partir de documents inédits issus des archives soviétiques, ce livre brosse le portrait complet - aussi bien militaire et politique qu'intime et familial - d'une figure essentielle de la Seconde Guerre mondiale et de l'Union soviétique. Entre triomphe militaire et disgrâce politique, Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri restituent avec brio la vie romanesque du vrai vainqueur de Hitler.
Une somme indépassable, rééditée dans une nouvelle édition " Tempus " en couleurs richement illustrée.
" Une biographie magistrale de Joukov, le maréchal soviétique qui a battu les armées du IIIe Reich. "
Le Figaro littéraire " Un livre d'autant plus passionnant qu'il livre une mine d'informations encore tenues secrètes. "
L'Union " L'ouvrage est une réussite. "
L'Humanité
Les Mémoires d'un des plus brillants généraux du III e Reich, " L'âme et le génie de la Blitzkrieg ". "Heinz Guderian est l'un des généraux de Hitler les plus célèbres. Il est considéré par de nombreux spécialistes comme le père fondateur de l'arme blindée allemande et comme un virtuose de la guerre de mouvement. Figure emblématique des succès de la Wehrmacht des premières années de la Deuxième Guerre mondiale, tout aussi habile manoeuvrier sur le champ de bataille que prodigieusement doué pour l'organisation des forces blindées, Guderian reste comme l'une des incarnations du génie opérationnel engendré par le militarisme germano-prussien. La narration vivante de ses campagnes militaires, entrecoupée de descriptions détaillées des paysages et d'anecdotes, de citations et de répliques savoureuses, offre une lecture passionnante.
Guderian se garde cependant de porter un regard rétrospectif sur les implications politiques et morales de ses actions : son attitutde complice dans la guerre criminelle conduite par la Wehrmacht en Union soviétique et son repli derrière ses seules compétences militaires constituent une fuite devant ses responsabilités. Pour autant, cas d'étude particulièrement digne d'intérêt, il nous aide à comprendre les rouages de l'alliance étroite entre la Wehrmacht et le régime nazi, collaboration qui, faut-il le rappeler, a permis à Hitler de dominer d'abord l'Allemagne, puis l'Europe."
Benoît Lemay
Cette biographie du chef sioux Crazy Horse est l'exemple même de la fusion entre l'art de la biographie et l'oeuvre littéraire. Né au sein des Oglalas, une des sept bandes des Sioux tetons-lakotas Crazy Horse, comme pour rappeler ses cheveux aux boucles un peu claires, portait tout jeune le nom de Curly. Perçu aux yeux des siens comme énigmatique, solitaire, le jeune chef exerçait auprès du « peuple profond » des Lakotas un prestige mystérieux. Il consacra sa vie à combattre un envahisseur dont la supériorité militaire et les épidémies qu'il apportait ont attiré sur les Indiens les pires malheurs et calamités. Sandoz, outre qu'elle s'attache à décrire « son homme étrange » dans l'émotion comme dans l'affliction, rapporte dans le souffle de sa passion, les événements historiques et personnels qui ont accablé la vie de « son héros ». Après une courte existence où se sont croisées joies simples, déconvenues, trahisons, défaites mais aussi victoires comme à Little Big Horn face au général Custer en juin 1876, Crazy Horse sera contraint, surtout par les siens, de se rendre. Le 5 septembre 1877, après avoir présenté sa reddition, il sera lâchement assassiné à Fort Robinson par un soldat... grâce à l'aide d'un de ses « frères Lakotas ».
Mari Sandoz (1896-1966) est née dans le Nebraska et a grandi sur les lieux où vécut Crazy Horse. Ses écrits sont imprégnés d'une enfance où elle côtoya toute petite les Indiens. Cela explique en partie une certaine manière d'écrire qui fait sa spécificité. Sandoz a de nombreux livres à son actif dont Automne cheyenne publié dans la présente collection.
La guerre est déclarée. Harry et William, les deux princes les plus célèbres de la planète, se livrent une bataille aussi impitoyable que mystérieuse.
Pour la première fois, cette enquête au coeur de la famille royale révèle tous les grands secrets d'une lutte fratricide qui met en péril l'une des plus anciennes monarchies d'Europe. De leur enfance dorée à Londres aux retrouvailles glacées lors des obsèques de leur grand-père, le prince Philip, ce document exceptionnel ne néglige aucune zone d'ombre. Qui est véritablement responsable de l'exil fracassant d'Harry aux États-Unis ? Pourquoi Meghan Markle est-elle aussi haïe par le personnel de Buckingham ? A-t-elle vraiment songé à se suicider ? La reine est-elle raciste ? Comment Harry et Meghan ont-ils manipulé les médias pour se venger de leur famille ?
Entre coups bas et trahisons, Robert Lacey raconte les dessous insoupçonnés d'une bataille familiale qui ressemble de plus en plus à Game of Thrones.
Les Mémoires de Bismarck - le "Chancelier de fer" - pour la première fois réédités en français dans une édition présentée et annotée par Jean-Paul Bled.
Comme Napoléon avant lui, Bismarck domine de sa stature le XIX° siècle tant allemand qu'européen.
Pendant 28 ans, de 1862 à 1890, il occupe la fonction de chef du gouvernement, d'abord comme ministre-président de Prusse, puis comme chancelier de l'Empire allemand. Durant ces 28 années, il façonne le visage de l'Allemagne et bouleverse le rapport des forces en Europe. Il restera d'abord dans l'histoire comme le bâtisseur de l'unité allemande. Il y parvient au moyen de deux guerres victorieuses, la première en 1866 contre l'Autriche, la seconde contre la France en 1870-1871 au terme de laquelle, achèvement de l'entreprise, l'Empire allemand est proclamé le 18 janvier 1871 dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles.
L'objectif de l'unité atteint, Bismarck s'emploie à l'enraciner. Cette lutte, il la mène sur deux fronts, à l'intérieur et à l'extérieur. A l'intérieur, il défend l'unité fraîchement acquise contre ceux qu'il soupçonne de vouloir la détruire, ceux qu'il appelle les " ennemis du Reich ", les catholiques et les socialistes. A l'extérieur, convaincu que le danger viendra d'une France avide de revanche, il travaille à l'isoler. A cette fin, il édifie un système diplomatique qui rassemble les grandes puissances continentales autour de l'Allemagne, un système compliqué, mais qui tient jusqu'à son départ des affaires.
Aussitôt après avoir remis sa démission en mars 1890 au jeune Guillaume II, Bismarck entreprend d'écrire ses Mémoires qui couvriront sa vie entière, de son enfance jusqu'au terme de sa carrière politique. A l'exemple des Commentaires de César, des Mémoires de Frédéric II, du Mémorial de Napoléon, il veut dresser un monument à sa gloire. C'est aussi pour lui l'occasion de régler des comptes avec des personnalités allemandes et étrangères qui, au moment ou à un autre, se sont mises en travers de sa route. Parmi ses cibles figure en bonne place Guillaume II qui l'a contraint à la démission et s'est empressé de jeter aux orties certains pans de sa politique. Parus en 1898 aussitôt après la mort de leur auteur sous le titre Gedanken und Erinnerungen (" Pensées et Souvenirs "), les Mémoires de Bismarck connaissent immédiatement un énorme succès. De nouvelles éditions suivent rapidement. Dès l'année suivante la traduction française sort dans les librairies. Comme il l'avait voulu, ses Mémoires ont contribué à édifier la légende du Chancelier de Fer, du plus grand des Allemands contemporains. En voici enfin l'évaluation critique de référence.
Figure emblématique du Moyen Âge, Jeanne d'Arc a autant marqué ses contemporains que nourri les fantasmes de l'histoire de France. La profusion d'ouvrages, passionnés ou polémiques, qui lui ont été consacrés témoigne de l'engouement pour cette figure providentielle. Véritable mythe national et objet des suppositions les plus saugrenues, la Pucelle a connu les légendes dorées ou noires - tour à tour réprouvée, adorée, accaparée par une multitude de sensibilités. Partant de ce constat, Gerd Krumeich s'attache à répondre à un certain nombre de questions que suscite toujours la jeune femme qui défia les Anglais.
À l'appui des meilleures sources et des recherches les plus récentes, il nous livre une biographie impartiale, intime et vivante, et restitue admirablement le destin trépidant de Jeanne d'Arc, de sa naissance à Domrémy en 1412 à son exécution à Rouen en 1431.
Traduit de l'allemand par Valentine Meunier.
Rome, 10 novembre 1931. Condamné aux arrêts domiciliaires, une bonbonne d'oxygène en guise de boulet et surveillé en permanence par deux sbires de Mussolini, Errico Malatesta, octogénaire et malade, se remémore sa vie, sans nostalgie ni regrets. Au cours d'une journée ponctuée par le tic tac de l'horloge, celui qu'on a surnommé bien malgré lui le « Lénine d'Italie » se souvient : la rencontre avec Bakounine dans le Jura, l'insurrection manquée du Matese, l'exil à Paris puis à Londres, l'aventure en Argentine, les soulèvements massifs du biennio rosso. Soixante ans d'anarchie entremêlés à l'histoire d'Italie et à celle du mouvement ouvrier international.
Jusqu'ici racontée exclusivement dans les rapports des policiers qui l'ont toujours traqué, la vie de Malatesta, internationaliste et partisan de la propagande par le fait, est relatée en ces pages dans les mots de celui qui l'a vécue, tel que l'imagine Giacopini après avoir étudié de près la correspondance et l'oeuvre de celui qu'il surnomme l'« Ulysse de l'anarchie ».
Puissante reine d'Afrique centrale, Njinga ne recula devant aucun moyen pour préserver son territoire des colonisateurs portugais esclavagistes. Au XVII e siècle, cette figure guerrière transgressive, dont l'intelligence n'a d'égal que la férocité, défie toutes les lois du genre. Cet ouvrage livre l'histoire de cette femme exceptionnelle et bouscule les récits hégémoniques sur l'histoire de l'Afrique.
Puissante reine d'Afrique centrale, Njinga ne recula devant aucun moyen pour préserver son territoire des colonisateurs portugais esclavagistes. Au XVIIe siècle, cette figure guerrière transgressive, dont l'intelligence n'eut d'égale que la ténacité, défia toutes les lois du genre : politiques, religieuses, sociales.
À la tête d'une armée de soldats femmes et hommes, la reine Njinga mena une guerre sans merci contre les envahisseurs qui ravageaient et dépeuplaient l'Afrique centrale, y capturant des esclaves pour les déporter au Brésil dans les plantations de canne à sucre. Njinga décida même de rejoindre la secte terrifiante des Imbangala cannibales afin de contrer un ennemi mieux armé. Elle sut aussi, en fin stratège, jouer les capucins contre les jésuites, véritables artisans de la colonisation et du trafic d'esclaves, pour conduire une campagne diplomatique d'ampleur. Elle finit par obtenir la reconnaissance de son royaume par le pape Alexandre VII et par conserver son indépendance.
Femme libre, reine courageuse et fière qui défendit ardemment son rang et son africanité, Njinga reste vivante dans la mémoire des descendants d'esclaves, en Amérique comme en Afrique centrale. Linda Heywood rend enfin justice à ce personnage hors norme, qui a toute sa place dans l'histoire mondiale.
Magellan (1480-1521) entreprit en 1519 le premier voyage autour du monde. Il trouva une mort absurde aux Philippines, son exploit accompli. Dans cette formidable biographie, Zweig exalte la volonté héroïque de Magellan, qui prouve qu'« une idée animée par le génie et portée par la passion est plus forte que tous les éléments réunis ». Marie Stuart (1542-1587) reine d'Ecosse puis de France, doit en 1560 se réfugier auprès d'Elisabeth I d'Angleterre après une liaison malheureuse. Celle-ci la gardera captive vingt ans avant de la condamner à mort. Il fallait l'immense talent de Stefan Zweig pour faire revivre la femme et la reine, parée de mille grâces par les uns, peinte comme une criminelle par les autres. Qui était Marie-Antoinette (1755-1793)? Une débauchée futile ? Une icône pour la Restauration ? Nous la suivons de la chambre de son époux, jusqu'au lit de la guillotine. Zweig analyse une âme bouleversée par les événements, qui, sous le poids du malheur et de l'Histoire, se révèle à elle-même. Joseph Fouché (1759-1820) a servi avec zèle la République, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Monarchie. Elève chez les Oratoriens, il devint un pilleur d'églises. Conventionnel modéré, il vota la mort du roi. Fouché, c'est l'art du reniement, la grâce du traître. Stefan Zweig nous fait découvrir, à sa manière, une figure essentielle de l'Histoire.